Vie à bord

Couchettes

Chaque équipier a sa propre couchette mais les couchettes ne sont pas des cabines individuelles. Tom et Emma ont la seule cabine privée à l’arrière du bateau. Il y a des matelas et des coussins en rab pour que les gens puissent dormir sur le pont sous les étoiles s’ils le souhaitent.

On a été jusqu’à 9 à bord pendant de courtes périodes, mais c’est trop. A 7 à bord, ça commence à faire beaucoup. L’idéal est 5 ou 6 personnes.

Toilettes

Il y a 2 toilettes, une à l’arrière pour Tom & Emma et une à l’avant qui est plus la toilette « publique ». Les toilettes sont des toilettes marines. Il faut pomper pour tirer la chasse. Les toilettes utilisent de l’eau de mer et évacuent tout dans la mer. Les toilettes étant un endroit exigu, malodorant et claustrophobe, souvent les équipiers préfèrent l’option plus propre et plus écologique de faire leurs affaires à l’extérieur, soit à partir de la plate-forme à l’arrière du bateau ou tout simplement en se jetant a l’eau.

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Douche

La cabine de douche a depuis longtemps été transformée en garde-manger, et on se lave sur le pont, soit avec de l’eau de mer si elle est propre, soit avec de l’eau de pluie stockée dans des barils.

Cuisine

Dans la cuisine, il y a un évier avec deux robinets, un pour l’eau douce et un pour l’eau de mer. Il y a un interrupteur au pied qui active une pompe électrique pour faire venir l’eau douce. On boit l’eau des réservoirs, qui est filtrée. Elle est bonne, claire et sans goût apparent. Les réservoirs peuvent contenir jusqu’à 2000 litres et on les remplit surtout d’eau de pluie, collectée avec notre système de récupération de pluie sur le pont. Il arrive aussi que l’on remplisse à partir de sources d’eau potable à terre.

Pour l’eau de mer, c’est une pompe mécanique à pied qui envoie l’eau à l’évier. Lorsque la mer est propre, on l’utilise pour rincer les aliments, faire la vaisselle, se laver les mains et même cuisiner parfois.

cuisine

La cuisine est équipée d’une gazinière/four. Il y a 3 brûleurs et un four. Les bouteilles de gaz sont stockées sur le pont pour des raisons de sécurité et un interrupteur de sécurité garantit qu’aucun gaz ne peut fuir à l’intérieur du bateau. On a aussi un barbecue fait maison, découpé dans une vieille bouteille de gaz, qui est monté sur l’arrière. Il peut être fermé pour un effet de four, et on y fait souvent du poisson, des brochettes ou des pizzas. On brûle du bois flotté récupérer sur la plage ou parfois du charbon de bois. On n’utilise le BBQ uniquement qu’au mouillage pour des raisons évidentes.

Nourriture

On achète la nourriture en commun, en partageant les coûts. On achète les produits de base et tout le monde doit acheter ses propres snacks et boissons. On cuisine à tour de rôle, pas de cuistot officiel sur Karaka, même si certains aiment bien cuisiner et finissent donc par passer plus de temps dans la cuisine de leur propre gré. On mange pour pas cher, surtout des produits frais locaux si on le peut, pas mal aussi de produits secs comme les pâtes et le riz et les haricots et la farine, et les légumes en conserve et les fruits autrement. Puisqu’il n’y a pas de frigo, on ne peut pas conserver les aliments qui ont besoin de réfrigération, donc on fait sans. On pêche autant que possible pour attraper notre propre poisson. On mange de la viande de temps en temps mais c’est peu fréquent. Il nous arrive aussi de faire pousser des herbes et parfois des champignons. Si on trouve du lait, on sait aussi faire notre propre fromage et yaourt, etc.

Il n’y a pas de régime alimentaire spécifique sur Karaka, on mange de tout. On évite de prendre des végans et des végétariens, car on trouve qu’il est difficile de les intégrer dans la communauté s’ils ne mangent pas la même chose que nous. Veuillez-vous référer à la page “Pêche” pour une explication plus détaillée sur ce sujet.

Vaisselle

La vaisselle est également faite par tout le monde, en général sans se prendre la tête avec des rotas.  On fait la vaisselle à l’eau salée sur le pont, dans des seaux, ou dans l’évier de la cuisine. On rince à l’eau douce lorsque cela est nécessaire. Les équipiers fainéants qui ne font pas leurs parts de corvées sont punis à l’ancienne, par le supplice de la cale.

Karaka walk the plank !

Alcool

Karaka n’est pas un bateau sans alcool. On aime bien boire un petit coup de temps en temps et il nous arrive de faire de belles fiestas à bord. Il y a quasiment toujours une bouteille de rhum et une autre de whisky d’entamées. La bière chaude n’étant pas terrible, sans frigo on évite d’en acheter à part pour consommer immédiatement ou si on peut acheter de la glace avec pour les garder fraîches. On ne boit pas pendant les navs, ou s’il y a une chance d’avoir à remonter l’ancre à l’improviste, si la météo est douteuse par exemple.

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Pierre & Tom's dinner

Fumette

Ni Tom ni Emma ne fument et on préfère un bateau sans tabac. Les fumeurs ne pourront fumer qu’à l’extérieur en faisant attention de ne pas foutre le feu, ni d’empester l’air des autres. On a souvent eu des fumeurs sur Karaka mais ce mode de vie détendu et relativement sain a tendance à pousser les gens à arrêter de fumer. On évite catégoriquement toutes drogues, y compris la marijuana, car on n’en prend pas nous-mêmes et on n’est pas vraiment prêts à risquer le bateau pour le plaisir de quelqu’un d’autre. Tout le monde est conscient des lourdes conséquences si on se fait prendre avec des substances illégales dans la plupart des pays. Comme on passe et repasse les frontières, même la plus petite quantité à bord d’un bateau est considérée comme de la contrebande. Les voiliers étant un mode de contrebande de drogue très répandu, on est très régulièrement contrôlés par les douanes ou la police maritime spécialisées dans la recherche de drogue, avec chiens et tout. Les accusations de contrebande de substances illégales sont beaucoup plus lourdes que les accusations de possession, commençant par la confiscation du bateau, de très lourdes amendes, peines de prison, et jusqu’à la peine de mort dans certains pays, donc on ne rigole pas avec ça.

Sécurité

Le bateau est équipé de façon adéquate en matériel de sécurité. On a également un appareil de communication par satellite appelé InReach, de la marque Garmin, qui nous permet d’échanger des SMS avec qui on veut depuis n’importe où, même au milieu de l’océan. On s’en sert aussi pour obtenir des prévisions météorologiques et pour mettre à jour notre position pour que nos familles sachent où l’on est et que tout va bien. Les communications sont assez chères, on les limite donc à un usage lié au bateau et en cas d’urgence, on ne s’en sert pas comme un canal de communication privé que tout le monde peut utiliser à volonté. Chaque message à un coût d’environ 50 centimes d’euro, à l’envoi comme à la réception.

On a bien sur une trousse de premiers soins complète et on fait de notre mieux pour la tenir à jour. On a aussi plusieurs livres et guides médicaux pour savoir comment faire face à la plupart des urgences en mer.

Arrière de l'éolienne

Energie

L’électricité est stockée dans des batteries et les lumières, les ventilateurs, les pompes, les instruments de navigation, la chaîne stéréo, les chargeurs, etc., tournent sur un système 12 volts comme dans une voiture. Il y a plusieurs prises de tous types tout autour du bateau, en 220v, 110v, 12v et 5v USB. Les batteries sont chargées par des énergies renouvelables, soit par des panneaux solaires lorsqu’il fait soleil, soit par une éolienne quand il y a du vent. Si tout le monde à bord est raisonnable avec sa conso électrique, on n’a pas besoin de brûler de fuel pour produire de l’électricité, notre production électrique est 100% renouvelable et sans émission carbone.

On a aussi l’option, au besoin, de produire de l’électricité avec un alternateur sur le moteur principal, qui tourne au diesel. Si on avance au moteur, les batteries se chargent en même temps. Pour les gros besoins en énergie, on a aussi un gros générateur diesel 3 cylindres, d’une capacité de 10 000 watts. On ne l’utilise seulement que pour les boulots ou on a besoin de gros outils électriques comme la meuleuse, l’aspirateur, la scie circulaire ou le poste à souder.

On constate de plus en plus souvent que le plus gros drain sur les batteries à bord sont les ordinateurs portables des équipiers. De nos jours il n’est pas rare d’avoir un ordinateur par équipier, et si tout le monde utilise son ordinateur tout le temps, l’électricité solaire et éolienne n’est pas suffisante pour maintenir les batteries chargées. Les ordis portables Apple comme les MacBooks pro par exemple sont particulièrement gros consommateurs d’énergie et doivent être évités si possible. Si vous devez vraiment avoir un ordinateur portable, pour la retouche vidéo ou photo, ou pour travailler en ligne, il est mieux d’en choisir un petit. En fait, on pense même qu’il est préférable que les équipiers n’apportent pas d’ordi avec eux, optant plutôt pour un smartphone ou une tablette moins énergivore pour leurs besoins de divertissement et d’Internet.

Activités

En ce qui concerne le divertissement, il est de plus en plus courant que les gens passent beaucoup de temps sur un appareil, à regarder un écran (nous en sommes aussi coupables) et on aimerait limiter cela autant que possible sur Karaka.

On a de plus en plus souvent accès à l’Internet 4G dans les mouillages, et c’est une bonne chose pour rester connectés, mais on préfère de loin que l’équipage soit social, actif et créatif, que de passer tout son temps dans les couchettes à regarder des séries télés.

Être sur le bateau est une excellente occasion de se déconnecter et de retrouver la bonne vieille époque où on n’était pas constamment agressé par toutes sortes de médias à travers nos écrans. On peut voir ça comme une diète pour l’esprit.

On a beaucoup d’outils, de matériaux et de temps à bord pour développer nos compétences et nos talents créatifs, ainsi que des opportunités infinies pour explorer et être actifs sur ou dans l’eau, alors en faisant votre sac pour venir sur Karaka, pensez à ce que vous pouvez apporter pour vous divertir qui serait plus intéressant qu’un disque dur plein de films et de séries télés.

Patrick et Martine font du yoga
Surf
Fabrication de la pirogue
Kar'kassonne, le jeu
Création de cartes postales, école de Micronésie
Réception d'une nouvelle équipière
Partie sous tension
Linogravure
Besace et tampon Karaka
Nettoyage et découpe de nacres
Création de bijoux

 

On a aussi une vaste bibliothèque de livres papier à bord, environ 300 livres, la plupart d’entre eux sont des classiques, tant en fiction qu’en science, philosophie, politique, histoire, etc…, et cela devrait être suffisant pour occuper n’importe qui un an ou deux. Une très bonne chose à apporter est un lecteur de livre électronique, comme une Kindle. On a également une énorme bibliothèque électronique à partager.

Pour la musique à bord, on a une autre page spécifiquement sur ce sujet, consultez-la.

On s'éparpille : musique, coquillage, sculpture...
Comment faire du pain ?

Miscellannées 

Et pour encore d’autres aspects de la vie à bord et comment vivre sur un bateau sans trop d’argent, consultez notre collection d’astuces et de conseils appelés « Tricks of the trades » (en anglais).