Les premiers propriétaires, Ron, Brenda et leurs deux enfants, ont emménagé à bord et sont partis de par le monde. Ils sont d’abord allés de Nouvelle-Zélande à l’Australie, puis en direction des îles Salomon où ils sont restés quelques années à faire du charter tout en continuant à équiper le bateau pour un tour du monde. Ils sont ensuite remontés vers l’Asie, Singapour, ont traversé l’océan Indien et ont remonté la mer Rouge jusqu’à la Méditerranée et l’Europe. Ils ont fait un chantier de remise à neuf en Angleterre à mi-chemin de leur périple, pour ensuite repartir dans l’Atlantique vers les Caraïbes. Après avoir traversé le canal de Panama, ils ont ensuite regagné la Nouvelle-Zélande par le Pacifique en 1987. Une fois de retour chez eux, ils ont échangé le bateau contre du terrain et une ferme en Australie.
Le deuxième propriétaire a navigué entre les Fidji, la Nouvelle Zélande et l’Australie en faisant notamment des charters de chasse dans les coins reculés de l’île du sud de la Nouvelle Zélande. Un événement notable pour Karaka a été la victoire dans sa catégorie de la course au large d’Auckland / Melbourne en 1988.
En 1992, les premiers propriétaires, Ron et Brenda, qui avaient alors créé une société de courtage de yachts, ont arrangé la revente de Karaka à une famille néo-zélandaise. Ces nouveaux propriétaires (les troisièmes) sont allés avec jusqu’à Hong Kong en passant par l’Australie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Micronésie. Ils ont vécu à bord du bateau à Hong Kong pendant cinq ans, puis vers 1999 ont déménagé à Phuket en Thaïlande pour raison professionnelle, laissant le bateau dans un sale état, à rouiller doucement sur sa bouée au Royal Hong Kong Yacht Club. Ils sont revenus vers 2001 pour tenter de remettre le bateau en état pour repartir avec et y ont consacré pas mal de temps et d’argent avant de se décourager. Pour finir ils l’ont tout simplement abandonné sur place, sans finir les travaux.
En 2004, les autorités portuaires de Hong Kong ont menacé de démolir Karaka, considérant le bateau comme une épave sans avenir.
Tom était à ce même moment à la recherche d’un bateau, et arrivait à Hong Kong sur un convoyage depuis l’Australie. Après quelques aventures, ayant réussi à entrer en contact avec le propriétaire et lui exprimant son intérêt, ce dernier a décidé de le lui donner gracieusement, pour 1$ symbolique. Tom avait 23 ans.